La restauration

Le principal objectif de la restauration a été de récupérer autant que possible la maison d’origine conçue par Gaudí en 1883.

À cet étage, la restauration a été centrée sur l’entrée, la salle à manger, le kiosque et le fumoir.

L’entrée principale de la maison a été modifiée et elle comprend désormais un accès sur le côté. La peinture couleur crème qui avait été appliquée sur toute la surface décorée a été retirée à sec, ce qui a permis la découverte d’un mélange de tons rouges et cuivre dans les différents éléments décoratifs de l’espace. La structure des poutres et caissons exécutés sur la base de répétitions présentaient quelques problèmes tels que des infiltrations de la salle de bain située à l’étage supérieur et l’absence de deux unités.

Dans la salle à manger on pouvait observer une partie plus foncée de la couche de la surface polychromée, correspondant aux interventions précédentes et aux zones d’infiltration d’eau. Par exemple, concernant le sgraffite végétal de lierres, au style plus oriental, de l’un des murs ayant été repeint dans des tons verts et pourpres, le nettoyage à l’aide de dissolvants gélifiés a permis de retrouver les détails des nervures intérieures des feuilles mais aussi des dégradés de vert.

Le plafond du kiosque montrait la présence de nombreux sels liée à une mauvaise imperméabilisation de la terrasse. On voyait également que tout avait été repeint en marron. Une fois la couche de peinture éliminée et les sgraffites en mauvais état assainis, le kiosque a été reproduit et réintégré.

Dans la structure de la façade principale apparaît la fontaine, un élément central important constitué par une base circulaire pour récupérer l’eau, un corps principal et une sculpture métallique. Motif de différentes interventions, l’ensemble avait disparu. Sa reconstruction a donc été basée sur des documents photographiques.

Dans le fumoir de style mozarabe qui présentait une couleur crème, différentes couleurs ont été récupérées : le bleu pour le fond, différentes tonalités de vert pour les feuilles et le doré pour les détails du relief. Les éléments qui couvrent les murs sont en papier mâché, la Casa Vicens étant l’un des rares édifices à conserver ces pièces faites à l’aide de cette technique si distinctive du Modernisme.

Le projet de réhabilitation conçoit la récupération de l’entrée comme elle était à l’origine. Par conséquent, des éléments refaits avec du plâtre datant de l’extension de la maison ont été supprimés et des reproductions complétant les espaces vides ont été réalisées.

Le premier étage

Sur le palier de l’escalier du premier étage, les stucs lissés dissimulés sous une couche de peinture blanche ont été récupérés, laissant place à la polychromie d’origine. Ils appartenaient à la partie de l’escalier qui n’est plus utilisée mais qui témoigne de la conception d’origine.

À ce même étage, une série d’incisions a été réalisée pour déterminer la polychromie des différentes décorations couvrant les murs et plafonds. Ainsi a pu être découverte la palette de couleurs d’origine qui diffèrent de celles observées aujourd’hui. Gaudí met en rapport chacune des pièces avec elle-même et entre elles, tant au niveau chromatique que symbolique. Cette interrelation est plus facile à comprendre lorsque sont récupérées les polychromies d’origine plus intenses et plus foncées.

Gaudí conçoit l’intérieur de la maison comme l’extérieur, et vice-versa, raison pour laquelle la faune et la flore méditerranéennes se retrouvent dans toutes les décorations intérieures.

Expositions

Une série d'espaces d'exposition à caractère permanent ou temporaire, viennent appuyer et compléter la visite de la Casa Vicens.

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